6.7.03

FLORILÉGIO DOMINGUEIRO

Parece que alguns dos nossos compatriotas já partiram para férias. Mesmo deprimido, o País não abdica da sua pequena felicidade. Ainda bem. O descanso também pode convocar os afectos tantas vezes amarrotados durante o ano. Não sei bem porquê, talvez por ter aqui à minha frente uma antologia sua, ocorreu-me colocar no post um famoso e belo texto de René Char. Ei-lo.

Allégeance

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?

Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?

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