10.7.03

EMIL MICHEL CIORAN (1911-1995)

Le vrai contact entre les êtres ne s'établit que par la présence muette, par l'apparente non-communication, par l'échange mystérieux et sans parole qui ressemble à la prière intérieure

Que tout soit dépourvu de consistance, de fondement, de justification, j'en suis d'ordinaire si assuré, que, celui qui oserait me contredire, fût-il l'homme que j'estime le plus, m'apparaîtrait comme un charlatan ou un abruti.

Le non-savoir est le fondement de tout, il crée le tout par un acte qu'il répète à chaque instant, il produit ce monde et n'importe quel monde, puisqu'il ne cesse de prendre pour réel ce qui ne l'est pas. Le non-savoir est la gigantesque méprise qui sert de base à toutes nos vérités, le non-savoir est plus et plus puissant que tous les dieux réunis.

L' échec, toujours essentiel, nous dévoile à nous-mêmes, il nous permet de nous voir comme Dieu nous voit, alors que le succès nous éloigne de ce qu'il y a de plus intime en nous et en tout.

N'est profond, n'est véritable que ce que l'on cache. D'où la force des sentiments vils.

L'essentiel n'a jamais exigé le moindre talent.

Tout est unique - et insignifiant
.

Em português, através do posto de escuta, descubro na escrita uma variação plena de actualidade:

Para que serve um blog?
Serve o não servir para nada.
A falta de utilidade é a melhor utilidade possível.
É de toda a utilidade o não ter utilidade nenhuma.







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