«J'avais une belle maladie qui assombrit ma jeunesse mais bien propre à l'historien. J'aimais la mort. J'avais vécu neuf ans à la porte du Père-Lachaise, alors ma seule promenade. Puis j'habitais vers la Bièvre, au milieu de grands jardins de convents, autres sépulcres. Je menais une vie que le monde aurait pu dire enterrée, n'ayant de société que celle du passé et pour amis, les peuples ensevelis. En faisant leur légende, je réveillais en eux mille choses évanouies. Certains chants de nourrice don't j'avais le secret, étaient d'un effet sûr. À l'accent, ils croyaient que j'étais un des leurs. Le don que Saint Louis demanda et n'obtint pas, je l'eus: "le don des larmes".»
Jules Michelet, La Cité des vivants et des morts
3 comentários:
É um texto muito bonito. Sabe se há edição em português?
Corresponde a um excerto do prefácio da "História de França". Não sei se existe.
Obrigada.
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