2.6.08

YVES SAINT-LAURENT (1936-2008)


Quando se despediu do mundo da "alta costura", Yves Saint-Laurent proferiu perante os jornalistas umas breves, intensas e belas palavras que aqui relembro em parte. Uma figura.

«J'ai vécu pour mon métier et par mon métier. En ouvrant en 1966, pour la première fois au monde, une boutique de prêt-à-porter à l'enseigne d'un grand couturier, j'ai conscience d'avoir fait progresser la mode de mon temps et d'avoir permis aux femmes d'accéder à un univers jusque-là interdit. Comme Chanel, j'ai toujours accepté la copie et je suis très fier que les femmes du monde entier portent des tailleurs-pantalons, des smokings, des cabans, des trench-coats. Je me dis que j'ai participé à la transformation de mon époque. Je l'ai fait avec des vêtements, ce qui est sûrement moins important que la musique, l'architecture, la peinture et bien d'autres arts. On me pardonnera d'en tirer vanité (...). J'ai voulu me mettre au service des femmes. C'est-à-dire les servir. Servir leur corps, leurs gestes, leurs attitudes, leur vie. J'ai voulu les accompagner dans ce grand mouvement de libération que connu le siècle dernier.(...) J'ai conscience d'avoir, pendant ces longues années, accompli mon travail avec rigueur et exigence. Sans concessions. J'ai toujours placé au-dessus de tout le respect de ce métier qui n'est pas tout à fait un art mais qui a besoin d'un artiste pour exister. Je pense que je n'ai pas trahi l'adolescent qui montra ses premiers croquis à Christian Dior avec une foi et une conviction inébranlables. Cette foi et cette conviction ne m'ont jamais quitté.
Tout homme pour vivre a besoin de fantômes esthétiques. Je les ai poursuivis, cherchés, traqués. Je suis passé par bien des angoisses, bien des enfers. J'ai connu la peur et la terrible solitude. Les faux amis que sont les tranquillisants et les stupéfiants. La prison de la dépression et celle des maisons de santé. De tout cela, un jour je suis sorti, ébloui mais dégrisé. Marcel Proust m'avait appris que "la magnifique et lamentable famille des nerveux est le sel de la terre". J'ai, sans le savoir, fait parti de cette famille. C'est la mienne. Je n'ai pas choisi cette lignée fatale, pourtant c'est grâce à elle que je me suis élevé dans le ciel de la création, que j'ai côtoyé les faiseurs de feu dont parle Rimbaud, que je me suis trouvé et compris que la rencontre la plus importante de la vie était la rencontre avec soi-même.
Pourtant j'ai choisi aujourd'hui de dire adieu à ce métier que j'ai tant aimé.»

8 comentários:

Anónimo disse...

deu uma volta importante no negócio do trapo com o pronto a despir feminino.
costumava comprar o seu perfume para oferecer à minha falecida mulher.
há 3 anos comprei umas calças de inverno num saldo, ao chegar a casa verifiquei que eram YSL.
era um homem bom. os filho da puta sobram sempre
PQP

Anónimo disse...

As canas, as outras e esta, costumam levar na ponta umas bombinhas que só fazem pum pum. É este o seu papel: ajudar à festa...

Anónimo disse...

Gosto muito disto maravilhoso.
muito boas, mo' gostou muito, da mesma maneira que o blog, obrigado muito

Anónimo disse...

Mais um que andou enganado toda a vida, a criar e a promover futilidades para deleite de mulheres de cabeça oca...

Anónimo disse...

Obrigada por me ter dado a conhecer estas palavras de YSL.
Li-as com os olhos rasos de água.
E a si,a.de montoya:não são futilidades,e quem se deleita não tem necessáriamente a cabeça oca.

Anónimo disse...

Mulheres de "cabeça oca"?! Porquê?! Apenas por gostarem de se arranjar, vestir bem, ficarem bonitas?! Se isso é ser cabeça oca... algumas das Senhoras que vestiram as suas criações de cabeça oca têm muito pouco.
Pena que eu tenho de não poder ser uma dessas cabeças ocas.....

Anónimo disse...

luar,
o seu comentário e o seu desejo dizem tudo...
Sem ofensa - mas sabemos como essa gente da "alta" costura se aproveita bem da vaidade feminina...

Anónimo disse...

Avoir pour ses 40 ans un smoking de Saint-Laurent,comme ses amies,mais avoir préféré une montre d'Hermés(cadeau plus durable).
L'avoir regretté et l'avoir acheté par la suite.
L'avoir mis sur sa peau nue et surtout ne l'avoir sublimé par aucun bijou.
S'être sentie femme plus que féminine,avoir croisé les regards des hommes et les avoir accepté comme un hommage.
Grâce à cet habit de lumière avoir reçu une leçon d'élégance,de chic et de glamour.
Que me reste-t-il de mes 40 ans?
Un cadeau d'un homme qui ne m'aime plus mais surtout ce" je ne sais quoi "qui fait mon style.
Merci Monsieur Saint-Laurent.

AM