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19.11.10

TUDO QUANTO A MEMÓRIA TRAZ


Marcel Proust morreu faz hoje oitenta e oito anos. Num blogue que olha fundamentalmente para o nosso "reino da estupidez" e, sobretudo, num dia de provinciana exaltação patriótica, parece à primeira vista despropositada esta recordação de Proust, autor do porventura maior Bildungsroman de sempre. Mas precisamente por se tratar de Bildungsroman é que Proust merece ser evocado em tempos que, quando passarem, não merecerão qualquer recherche especial. Estão já perdidos pela natureza deles e, ao contrário do narrador Marcel, ninguém hoje está interessado em "aprender". De acordo com Richard Rorty, Proust evitou a nostalgia sentimental «recontextualizando incessantemente tudo quanto a memória traz.» Um prodígio apenas conseguido uma vez e de uma vez para sempre.

«On peut faire se succéder indéfiniment dans une description les objets qui figuraient dans le lieu décrit, la vérité ne commencera qu'au moment où l'écrivain prendra deux objets différents, posera leur rapport, analogue dans le monde de l'art à celui qu'est le rapport unique, de la loi causale, dans le monde de la science et les enfermera dans les anneaux nécessaires d'un beau style, ou même, ainsi que la vie, quand en rapprochant une qualité commune à deux sensations, il dégagera leur essence en les réunissant l'une et l'autre pour les soustraire aux contingences du temps, dans une métaphore, et les enchaînera par le lien indescriptible d'une alliance de mots (…) Ce travail de l'artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l'expérience, sous des mots quelque chose de différent, c'est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même l'amour-propre, la passion, l'intelligence et l'habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher maintenant, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s' "observer", dont les apparences qu'on observe ont besoin d'être traduites et souvent lues à rebours et péniblement déchiffrées. Ce travail qu'avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d'imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c'est ce travail que l'art défera, c'est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs, où ce qui a existé réellement gît inconnu de nous qu'il nous fera suivre.»

17.7.10

A APRENDIZAGEM


Por ocasião da reedição de um grande livro de Deleuze - o da foto - , a coincidência de tanto Proust em posts. Continue. «Il s'agit [na Recherche], non pas d'une exposition de la memóire involontaire, mais du récit d'un apprentissage. Plus précisément, apprentissage d'un homme de lettres

19.4.10

A AMIZADE OU UMA TEORIA DA LITERATURA


«Sans doute, l’amitié, l’amitié qui a égard aux individus, est une chose frivole, et la lecture est une amitié. Mais du moins c’est une amitié sincère, et le fait qu’elle s’adresse à un mort, à un absent, lui donne quelque chose de désintéressé, de presque touchant. C’est de plus une amitié débarrassée de tout ce qui fait la laideur des autres. Comme nous ne sommes tous, nous les vivants, que des morts qui ne sont pas encore entrés en fonctions, toutes ces politesses, toutes ces salutations dans le vestibule que nous appelons déférence, gratitude, dévouement et où nous mêlons tant de mensonges, sont stériles et fatigantes. De plus, – dès les premières relations de sympathie, d’admiration, de reconnaissance, – les premières paroles que nous prononçons, les premières lettres que nous écrivons, tissent autour de nous les premiers fils d’une toile d’habitudes, d’une véritable manière d’être, dont nous ne pouvons plus nous débarrasser dans les amitiés suivantes ; sans compter que pendant ce temps-là les paroles excessives que nous avons prononcées restent comme des lettres de change que nous devons payer, ou que nous paierons plus cher encore toute notre vie des remords de les avoir laissé protester. Dans la lecture, l’amitié est soudain ramenée à sa pureté première. Avec les livres, pas d’amabilité. Ces amis-là, si nous passons la soirée avec eux, c’est vraiment que nous en avons envie. Eux, du moins, nous ne les quittons souvent qu’à regret. Et quand nous les avons quittés, aucune de ces pensées qui gâtent l’amitié : Qu’ont-ils pensé de nous ? – N’avons-nous pas manqué de tact ? – Avons-nous plu ? – et la peur d’être oublié pour tel autre. Toutes ces agitations de l’amitié expirent au seuil de cette amitié pure et calme qu’est la lecture.»


Marcel Proust, Sur la lecture

23.12.09

EXISTIR SOZINHO OU A HIPOCRISIA DO "NATAL"


«Oa laços entre nós e outra pessoa existem apenas na nossa mente. A memória, à medida que se vai tornando mais ténue, solta-os e, não obstante a ilusão pela qual queremos ser ludibriados e com a qual, por amor, amizade, delicadeza, deferência e dever ludibriamos os outros, nós existimos sozinhos. O homem é a criatura que não consegue escapar de si própria, que conhece as outras pessoas apenas em si mesmo e que mente quando afirma o contrário.»


Marcel Proust

11.12.09

DOIS BONS CONSELHOS


«Vous êtes encore jeune, vous devriez en profiter pour apprendre deux choses, la première c’est de vous abstenir d’exprimer des sentiments trop naturels pour n’être pas sous-entendus; la seconde c’est de ne pas partir en guerre pour répondre aux choses qu’on vous dit avant d’avoir pénétré leur signification.»


Marcel Proust, A L'Ombre Des Jeunes Filles en Fleur

8.8.09

O OUTRO DO OUTRO


«Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître. Il nous manque l’événement qui nous les fera apparaître autre que nous les savons.»

Marcel Proust

19.7.07

HOMENS COM IMAGINAÇÃO

No Público de hoje, só uma frase vale a pena. É de Proust. "Deixemos as mulheres bonitas para os homens sem imaginação". O Verão ajuda a perceber melhor o sentido da coisa.

Foto: "Cortesia" do mesmo Público.